A l’image des machines qui parcourent les pistes, cette Saison 13 semble se dérouler sur un rythme effréné. Ainsi, la manche japonaise de Suzuka marquait déjà la mi-saison pour les pilotes du championnat. L’occasion de tirer les premières conclusions de ce qu’on a vu.

Un solide leader

Premier constat : les chiffres affichent Laurent75 (Mercedes) en favori indiscutable. Inédit, mais loin d’être illogique. Au fil des saisons, le pilote de Brétigny a travaillé, sur la piste, comme en dehors. Première récompense : Laurent a été le meilleur pilote du plateau sur les quatre premières manches de la saison. Deux victoires, une seconde place (soit 71/78 pts depuis Spa), le pilote Mercedes a su rebondir après son abandon belge. A tel point que seul un Emesset (Racing Point) déchaîné à Suzuka l’a privé d’une troisième levée victorieuse. Sans être décisive à ce stade, une avance de 21 pts “rend” à Laurent le joker perdu à Spa. L’occasion d’aborder Singapour un peu plus détendu que ses suivants, qui eux, doivent prendre des risques et performer. Sans erreur.

Puis un panier de crabes…

Derrière, il y a 5 pilotes en 10 pts : Emesset, NicoAlonso (Renault), Sashark (Mercedes), DromEd (Red Bull), et J06n (Racing Point). Le danger peut venir de partout, mais il est aussi à relativiser : des 5, seul Emesset est parvenu prendre le pas en course sur Laurent cette saison… sans jamais avoir réussi à le faire en qualification : 0-4. Autre problème pour l’Orléanais : une autre absence est attendue en fin de saison… Menace suivante : le double champion EVOF1 DromEd s’est qualifié trois fois devant la Mercedes #88, attestant à la fois de sa performance pure à vide, mais aussi des problèmes du taureau rouge pour faire fonctionner les pneus en course.

Première récompense : Laurent a été le meilleur pilote du plateau sur les quatre premières manches de la saison. Deux victoires, une seconde place (soit 71/78 pts depuis Spa)

Une fois réglés, DromEd sera menaçant, les chronos le disent. Les points, eux, disent que le temps presse. S’ils veulent pouvoir regarder davantage devant que derrière, le temps presse aussi pour Nico, Sashark, et J06n qui ont davantage misé sur leur régularité. Pour les trois, si le retard au championnat est conséquent sans être rédhibitoire, il faudra trouver un petit quelque chose de plus du côté du rythme. En l’état, c’est un effondrement autour et devant eux que ces gars-là vont guetter, un peu par la force des choses. Constat similaire pour Azer (Red Bull) qui tire son épingle du jeu du mieux possible au milieu des problèmes en course de son équipe. Step-up à prévoir en cas de résolution.

Des facteurs X

Les points parlent, mais ne disent jamais tout. Trois autres pilotes, pour des raisons diverses, sont la fois décrochés au championnat, tout en étant capables de faire peser un danger à la fois sur le groupe de tête, et sur la conclusion du championnat. En clair, d’arbitrer les débats : Mk (Ferrari), d’abord, relégué très injustement à 37 pts après sa déconnexion japonaise mais brillant avant cela ; le pilote Mercedes Rytal (à 47 pts), absent pour l’instant, mais dont le rythme sera davantage un atout qu’une menace au moment du sprint final pour son équipier et leader du championnat ; et enfin Jérôme Sallès (McLaren), poleman à Budapest avant un départ anticipé, et dont le retour au premier plan est attendu dès Singapour après des problèmes de matériel. Leur positionnement sera à double tranchant. En s’intercalant entre Laurent et ses poursuivants (peu importe le sens), ils creuseront les écarts. On pourra reprendre beaucoup de points, mais en reperdre beaucoup aussi. Le costume de créateurs d’incertitude leur va très bien.

Voilà pour la première partie de cet article ! Les autres garçons (pleins d’avenir) seront abordés dans la deuxième, avec des confirmations, des progressions, des déceptions, et des inclassables.