DromEd (Red Bull) Champion S10 – La grande interview

Comme le veut la tradition, la Saison 10 a rendu son verdict, et la parole est à son Champion. Deux pour le prix d’un d’ailleurs puisque c’est un double-Champion qui s’y colle. Parole à DromEd !

1) Bonjour DromEd et bravo. C’est au champion en titre que nous nous adressons ! Que représente ce deuxième titre pour toi ?

Hello. C’est un titre plus mérité que celui acquis lors de la saison 5 ou j’estimais avoir été champion “par défaut” dû au retrait lors de cette saison de pilotes plus rapides, comme Emesset entre autres. J’ai donc lutté avec MK pour le titre à cette époque, qui faisait un excellent début de carrière, mais nous avions faits tous les deux beaucoup d’erreurs cette saison là, trop pour réellement mériter un titre. Bien que toujours présentes, il y a eu moins d’erreurs cette saison, et la concurrence posée par Jérôme Sallès et Rafa permet d’affirmer que ce titre ci n’a pas été acquis “par défaut”. J’estime également être meilleur (mais pas plus rapide) que lors de mon 1er titre, et que donc je le mérite enfin vraiment seulement maintenant.

2) Avec Red Bull, tu fais le doublé titres pilotes-constructeurs. Quelle est la contribution de tes équipiers dans ta réussite ?

Ca fait presque 10 ans que je fais équipe avec mon frère, et au delà des affinités évidentes, ce n’est pas par hasard. Il a toujours mieux compris que moi l’optimisation des réglages des ressorts et suspensions par exemple. C’est pas tant au niveau chrono mais surtout au niveau confort de conduite que son aide est précieuse. Concernant Dams, il a un style de réglage que je jugerai à mi-chemin entre moi (qui aime un peu de survirage) et lionel (qui aime du neutre voir un peu de sous-virage). Jouer un peu entre les deux tableaux nous a permis à Lionel et moi, de par les retours de Dams, d’optimiser nos réglages, a tel point qu’il m’est arrivé à quelques reprises de gagner des courses avec son réglage final à lui sans qu’il n’y ait besoin d’y retoucher.

3) Et toi dans la leur, du coup ?

Aucune idée, à eux de le dire ! Nous formions une entité unie, sans vraiment de leader d’écurie. Je ne crois pas avoir spécialement apporté quelque chose en particulier de ma personne, mais c’est plutôt cette union et ce consensus sur les choix techniques qui a payé.

4) L’équipe Red Bull comptait cette saison Dams, un pilote ambitieux, et en pleine progression. La cohabitation a t’elle toujours été facile, ou tu as senti une certaine pression à certains moments ?

Aucune pression, ça a toujours été facile à gérer. L’entente à toujours été au top entre nous trois. L’une des courses illustrant ce propos est Monaco. Dams était plus rapide en début de course alors je l’ai laissé passer pour ne pas le ralentir, mais en fin de course c’était l’inverse et il m’a retourné la faveur. Chacun des trois savait se ranger sur le côté pour ne pas gêner un collègue lorsque c’était nécessaire, jamais d’excès d’orgueil à ce niveau là. Aussi, il a obtenu trois podiums et a rapporté de gros points à l’équipe. Difficile de lui reprocher quelque chose dans ces conditions ou qu’il y ai quelque tension particulière.

“C’est pas tant au niveau chrono mais surtout au niveau confort de conduite que l’aide de Lionel est précieuse. Concernant Dams, il a un style de réglage que je jugerai à mi-chemin entre moi (qui aime un peu de survirage) et Lionel (qui aime du neutre voir un peu de sous-virage).”

5) Jérôme a très bien débuté la saison. De quoi te faire poser des questions, ou pas du tout ?

Il a mieux fini la saison qu’il ne l’a démarré. Sur les trois dernières courses, il a obtenu les 75 points possibles sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. En début de saison, un incident technique me prive d’une victoire facile à Silverstone et une erreur de débutant à Melbourne me prive d’un possible combat pour la 1ère place. Je me sentais plus rapide que lui malgré ça, et c’est surtout en fin de saison qu’il a appuyé sur le champignon. Sachant que mathématiquement c’était compliqué voir terminé pour lui, il a abordé les trois dernières manches sans se poser de questions, et s’il avait eu cette approche dès le début c’est peut-être lui qui serait en train de répondre à cette interview à ma place.

6) Quels sont tes meilleurs souvenirs cette saison ?

Les victoires, forcément. Celle que j’ai le plus apprécié était la 1ère, au Paul Ricard. Nous étions tous dans l’inconnue avec les pneus, et même si Jérôme était plus rapide, nous avions une meilleure stratégie. J’ai tenu jusqu’à la fin avec des US très usés et très chauds, ce n’était pas simple. J’avais d’ailleurs réalisé un très mauvais premier tour ou je ne pointais qu’en 10ème position quelques secondes après le départ. J’ai eu beaucoup de réussite ce jour-là et ça m’a boosté pour la suite.

7) Et forcément, quels ont été les moments les plus difficiles ?

J’ai vraiment eu du mal à digérer Silverstone. J’étais tout seul, je dominais, la course était sous contrôle et un incident technique viens gâcher cette prestation. Au delà des points perdus inutilement, ça fait mal car j’apprécie beaucoup Silverstone et j’aurai enfin voulu pouvoir dire que j’ai gagné dessus, mais cette opportunité ne se reproduira peut-être pas dans le futur avec la montée en puissance de certains pilotes, et rester sans victoire à Silverstone va un peu me chagriner…

8 ) Tu avais échoué de très peu en Saison 6 à défendre le titre acquis la saison précédente. Dans quel état d’esprit vois-tu arriver cette Saison 11 ?

Il est de notoriété publique que l’objectif sera évidement défendre ce titre. Comme dit plus tôt, j’estime avoir évolué en tant que pilote par rapport à cette époque. Je saurai donc faire de meilleurs choix (stratégiques, d’économie/gestion…) que par le passé. Je serai l’ennemi public numéro 1, et il y aura du beau monde pour en découdre. Je ne me laisserai pas faire c’est certain. Je crois que nous sommes tous impatients d’y être.

“Sachant que mathématiquement c’était compliqué voir terminé pour Jérôme, il a abordé les trois dernières manches sans se poser de questions, et s’il avait eu cette approche dès le début c’est peut-être lui qui serait en train de répondre à cette interview à ma place.”

9) Tu vas te battre pour le titre cette saison, c’est une évidence étant donné que tu as toujours été dans la course au titre depuis plus de 5 (?) saisons, mais quels seront tes adversaires d’après toi ?

Jérôme à fini la saison très fort, et s’il maintien ce niveau il sera redoutable. Rafa également va envoyer du lourd, et d’autres pilotes comme Dams, Jon, NicoAlonso, Mk ou encore Rytal entre autres feront de grosses perfs sur quelques circuits spécifiques. Cependant j’avoue que celui que je crains le plus est Lemst, qui fera son grand retour cette saison. Malgré ce qu’il a voulu nous montrer ou nous cacher lors des opens de pré-saison, c’est celui que je vois le plus apte à me ravir ma couronne.

10) Penses-tu pouvoir élever ton niveau encore d’un cran et ultra-dominer cette saison ?

J’aimerai bien mais il ne faut pas rêver. Le feeling avec la nouvelle voiture est bon, mais je me sentais plus rapide avec la précédente. Avant de penser à une éventuelle domination, concentrons-nous déjà sur la 1ère manche à Spa et voyons le reste ensuite…

11) Azer rejoint votre fratrie, et votre trio sera celui qui accusera le plus de points de retard en début de saison. Penses-tu que cela vous empêchera de jouer le titre Constructeurs ?

Au contraire, je dirai même que ce handicap est une prérogative. Si on analyse le classement constructeurs depuis l’instauration du Salary Cap, on constate que l’écurie championne a toujours été celle au budget le plus élevé, que ce soit DromEd/Lionel/Dams la saison dernière, ou Emesset/Lemst/Tanguy plus antérieurement. Je n’ai donc aucune inquiétude.

12) Quelles équipes seront vos adversaires selon toi ?

Mclaren, Mercedes et Redbull menées respectivement par Jérôme Sallès, Lemst et Rafa seront les plus menaçantes. Renault peut faire de belles choses avec un handicap financier moindre et si le trio assure le coup. Je pense que Mercedes en particulier sera le plus à surveiller, car en plus d’avoir 2 gros pilotes comme Lemst et Mk, ils ont également colimateur qui certes ne joue pas le podium, mais dont la réputation de bon metteur au point à traversé tout le paddock. En d’autres termes, Yoppi et mk ont déjà gagné grâce à lui. Pour moi c’est sur le papier l’équipe la plus dangereuse pour nous même si nous estimons chez Ferrari avoir une équipe meilleure encore.

13) L’habituelle: slip ou caleçon ?

Ou formulé autrement : “Tu préfères un machin qui serre tellement fort les bijoux de famille que tu ressens constamment de la douleur, ou tu préfères quelque chose de tellement flottant que ça en est inconfortable ?”, ce à quoi je ne peux répondre que boxer.

Merci à toi, c’était parfait ! A tous : rendez-vous à Spa pour la Saison 11 !