Grand Prix du Canada S10 – True Champions

Ca y est, les moteurs se sont tus sur l’Ile Notre-Dame (nom qui fait penser depuis quelques semaines à une clope mal ) écrasée. A la place, le “pop” des bouteilles de champagne, même si – et c’est tout à leur honneur, les lauréats se sont voulus discrets, mettant plutôt l’accent sur un travail à finir à domicile, sur le Red Bull Ring.

DromEd et Red Bull au sommet

DromEd Champion chez les pilotes, Red Bull Racing (DromEd, Dams, et Lionel) Champion des constructeurs, voilà en substance la conclusion de cette Saison 10. Généralement, on n’aime pas beaucoup les verdicts livrés un peu tôt. Mais celui-ci sonne très juste. Avant de devenir le deuxième double-Champion de l’histoire d’EVOF1 (l’autre étant Lemst, ça classe), DromEd a certes connu un premier titre dès sa deuxième saison complète (S5), avant de vivre (à tort) comme une sorte de remise à sa place les saisons suivantes. La suprématie du duo Emesset (Champion en Saison 6 et 9)-Lemst (Saison 7 et 8) a fait mal. Mais c’est bien connu : c’est dans la défaite que se forgent les triomphes futurs. Penser que DromEd a attendu son tour pourrait être tentant, mais c’est à la fois un raccourci et une erreur fondamentale.

DromEd a encaissé, appris, construit pendant quatre saisons, et le DromEd de cette Saison 10 était simplement plus mûr, plus rapide que jamais et surtout prêt à battre n’importe qui, y compris un grand Jérôme Sallès (Ferrari)

DromEd a encaissé, appris, construit pendant quatre saisons, et le DromEd de cette Saison 10 était simplement plus mûr, plus rapide que jamais et surtout prêt à battre n’importe qui, y compris un grand Jérôme Sallès (Ferrari), on y reviendra. La piste ne ment jamais, et les on-boards du champion, cette saison, étaient entre le sublime et le remarquable. BRAVO !!!

Une victoire d’équipe

De la même façon, on pourrait être tenté de résumer le titre de Red Bull par le résultat d’une suprématie prévue. Plus grosse masse salariale, des absences chez le plus gros rival Ferrari (un 99-16 encaissé à cheval sur Barcelone et Bakou)… Basta. Outre DromEd, il y a une histoire derrière ce titre. Celle de Dams, d’abord qui a fait ses classes auprès de David Rubin et Dimitri Moneuse (chez Renault notamment) avant de concentrer ses efforts sur EVOF1. Beaucoup de doute, de découragement parfois, mais surtout de travail, avec pour résultat une progression qui l’a emmené parmi les top pilotes de la ligue (4ème chez les pilotes actuellement). Lionel, fidèle à son frère de leader depuis son arrivée, c’est avant tout un parcours marqué par une régularité métronomique et une éthique certaine. Mais si à ses débuts la solidité était son arme principale, la vitesse pure (malgré une appréhension des qualifications) en est devenue une autre, à continuer de forger. Des problèmes matériels lui ont cette saison empêché de valider cela par des résultats plus probants, mais comme on dit dans ces cas là : “Les vrais savent.”. En bref, il y a de l’incontestable dans l’attribution de ces titres.

Jérôme Sallès, héros malheureux

Mais si ces titres sont si beaux, car parce qu’il y a eu en face de beaux adversaires. Le premier d’entre eux, c’est Jérôme Sallès. Le pilote Ferrari avait coché cette saison, mais il a manqué de la réussite et peut-être d’un soupçon de rythme en course à mi-saison. Le joker grillé à Barcelone (absent) et la sortie de piste à Bakou provoquée par un freeze (Ferrari et la fiabilité…) ont été le point de bascule de la saison. Mais la saison reste énorme : 4 victoires, 4 poles, 2 MTC, 7 podiums.

Le joker grillé à Barcelone (absent) et la sortie de piste à Bakou provoquée par un freeze (Ferrari et la fiabilité…) ont été le point de bascule de la saison. Mais la saison reste énorme : 4 victoires, 4 poles, 2 MTC, 7 podiums.

Il y aura d’autres occasions, d’autres saisons et pas mal de victoires en pilotant comme ça. Rafa (Toro Rosso), de son côté, a été brillant avec une première victoire à Sakhir, mais sans vraiment être en lutte pour le titre, la faute à trois premières courses difficiles et un manque d’expérience parfaitement normal. Avec seulement 9 pts d’avance sur Dams avant la dernière levée, il faudra un coup de rein pour accrocher le trophée de la 3ème place. Une certitude : le Rookie de la saison (c’est mathématiquement dans la poche) sera plus fort la saison prochaine. On vous le garantit sur facture, et ce sera du lourd.

Derrière, ça peut bouger aussi

Reste que la lutte va continuer un peu pour quelques protagonistes. Si Mk semble à l’abri à la 5ème place (99), Lionel encore lui (86) et NicoAlonso (83) se livreront un sévère combat pour la P6. Absent pour les deux dernières courses, Jo6n (55) a sauf désastre toutes les chances de perdre la 8ème place au profit d’un Nathanael Henry rapide, mais désordonné à Montreal. Si la position d’Azer parait plutôt sûre, le vrai groupe de chasse il est juste derrière. Entre les deux Alfa de Jérôme Thomas (P12) et de David Rubin (P19), 8 pilotes se tiennent en 7 pts. Parmi eux, la McLaren de Rytal (bloody fast) et la Force India de Laurent75 (23 pts lors des trois dernières courses) semblent les mieux placées pour s’extraire du groupe. Pour autant enterrer les autres serait complètement stupide : nous arrivons sur un dernier tracé classique, terrain de prédilection des pilotes expérimentés. Or, les Colimateur (Mercedes), Jejebunny (Force India) and co en ont vu et connu d’autres. A en croire les rumeurs, pour les pilotes McLaren Tanguy et Julien, les deux Renault d’Ivan.Segur et TMRACE, voire le revenant Jeanphi excellent à Montreal (8ème), la donne est même double. Outre le classement final, c’est de contrat pour la saison prochaine dont il est question, et chacun cherchera à se mettre en évidence pour se faire repérer.

Chez les constructeurs…

Du côté des équipes, ce sera pour les coupettes d’argent et de bronze que le combat aura lieu. Sur la table, il y aura 61 pts (25+20+16). Ferrari (212), mais surtout Force India (191), Mercedes (181, mais sans Coli en Autriche), et Toro Rosso (179) se tiennent en joue. Une inversion de position n’est pas à exclure non plus entre Alfa Romeo (140) et McLaren (131), pour l’honneur peut-être, mais on sait que ces garçons n’en sont pas dépourvus ! Rytal (McLaren) tient certainement une partie du scenario entre ses mains. Voilà ce qu’on pouvait dire après cette course canadienne, même si comme toujours, beaucoup de faits d’armes, d’anecdotes et autres actes de bravoure et de fair-play sont passés sous silence faute de place. C’était fou, mais cool !